Fête des lumières à Lyon, Lyon

Les traboules (dont l’étymologie latine de « trabulare » peut se traduire par « traverser ») consistent en des passages creusés dans les immeubles pour rejoindre une rue parallèle. S’ils ne sont pas spécifiques à Lyon, on en trouve beaucoup (on parle d’un nombre de 200) dans les vieux quartiers lyonnais de la Croix-Rousse et de Saint-Jean. Leur construction est difficile à dater mais les plus vieilles ont probablement été construites autour du IVème siècle. Une certaine partie des traboules sont ouvertes au public (parmi lesquelles la plus connue : la cour des Voraces dans le quartier de la Croix-Rousse) tandis que d’autres appartiennent à des particuliers. C’est aussi ce qui fait leur charme, et c’est aussi celui-ci que le visiteur curieux aura à cœur de découvrir.

La fête des Lumières, si elle n’existe officiellement que depuis la fin des années 1990, est une tradition lyonnaise qui remonte au milieu du XIXème siècle. Le 8 décembre 1852, une statue de la Vierge doit être inaugurée sur la colline de Fourvière mais la célébration est annulée pour cause d’intempérie. Spontanément, des milliers de lyonnais allument une lumière en l’honneur de la Vierge, et la tradition s’est perpétuée. De nos jours, autour de cette date du 8 décembre, la fête des lumières est organisée sur quatre jours pendant lesquelles de nombreuses animations et spectacles de sons et lumières sont organisés dans toute la ville, entre des constructions nouvelles (voire éphémères) et des édifices historiques, et en particulier autour de la Basilique Notre-Dame-de-Fourvière. Une grande fête populaire qui attire des visiteurs de toute la France.

Situé à proximité du parc lyonnais bien connu de la Tête d’Or, le Musée d’Art Contemporain de Lyon est remarquable autant pour l’édifice dans lequel il est installé, que pour son fonctionnement même. Depuis 1995, c’est dans les murs du Palais de la Foire de Lyon (dont il a d’ailleurs conservé la façade) que le MOCA est installé. Renzo Piano y a ensuite apporté sa touche personnelle si caractéristique. Mais au-delà, c’est par son fonctionnement que ce musée est original. En effet, il est l’un des rares musées d’Europe à exposer presqu’uniquement des œuvres réalisées spécifiquement pour le musée par des artistes contemporains internationaux, renommés et amis.

Le Vieux Lyon est l’un des plus beaux quartiers de Lyon, et a la particularité d’être classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco dans sa globalité. Il est délimité par la Saône, la colline de Fourvière, les quartiers de Saint Georges, Saint-Paul et Saint-Jean et consiste en un ensemble de rues pavées au charme authentique, abritant quelques joyaux architecturaux. D’abord l’église de Saint-Georges, un bijou de l’architecture néo-gothique. La Cathédrale Saint-Jean et son horloge astronomique ensuite. Les fameuses « Traboules » de Saint-Jean, ces passages creusés dans les bâtiments si caractéristiques, l’hôtel de Gagne ou encore la « Maison des avocats » qui accueille le musée des miniatures. Notez que le quartier a fait l’objet d’importants travaux de rénovation dans les années 1960, et se présente donc sous un très bon jour.

D’une étendue totale de presque 120 hectares en plein cœur de l’agglomération lyonnaise, le parc de la Tête d’Or est le plus grand parc de ce type sur tout le territoire. Il doit son nom à une vieille légende selon laquelle un trésor contenant une tête d’Or du Christ serait enterré là, malgré que personne n’ait jamais rien retrouvé pendant les fouilles effectuées au XIXème siècle. L’aménagement du parc date de 1857 par Denis et Eugène Bulher, qui en ont fait « le plus anglais des jardins français » (selon l’Office du Tourisme). Au-delà de sa richesse florale (et quelques espèces d’arbres rares), le parc est surprenant par le jardin zoologique qu’il abrite et ses 1000 espèces différentes.

En quelques années seulement (la première édition a eu lieu en 2002), les Nuits Sonores de Lyon sont devenues l’un des principaux festivals de musique électronique et indépendante de France. Chaque année au début du mois de juin, les festivaliers investissent plusieurs lieux culturels de la ville, le « Marché Gare », l’Hôtel de Ville ou le Musée d’Art Contemporain pour bouger, de jour comme de nuit, au son des meilleurs artistes de la scène actuelle parmi lesquels Digitalism, Mixmaster Mike, DJ Shadow, Laurent Garnier, The Young Gods, Discodeine, Matthew Dear, Black Devil Disco Club ou encore Caribou. Cette programmation pointue laisse néanmoins la place à la découverte, et s’ouvre à de nouveaux publics.

Les bouchons lyonnais sont des restaurants typiques où vous pourrez déguster des spécialités de la région, certains sont de véritables institutions mais gare aux imitations, certaines adresse, notamment dans le vieux Lyon ne possède du bouchon que le nom. Ce sont généralement des lieux simples et conviviaux, vous pourrez y déguster des quenelles, de la salade lyonnaise, des tabliers de sapeur… avec un bon verre de Beaujolais ou de Côte du Rhône. L’association de défense des bouchons lyonnais décerne aujourd’hui un label : Authentique Bouchon Lyonnais. Vous reconnaitrez les restaurants qui ont obtenu ce label grâce à un autocollant représentant Gnafron un verre de vin à la main (le compagnon de Guignol originaire de Lyon). Vous trouverez une liste des adresses ayant obtenu ce label sur ce site : http://www.cuisine-des-gones.com/bouchon1.html. Mais de nouvelles adresses sont de véritable bouchon également alors ne vous limitez pas forcément à cette liste. Je vous donne le nom et l’adresse des institutions de la ville (attention il vaut mieux réserver à l’avance). Chez Georges, au petit bouchon, 8 rue du Garet. Maître Pierre, 55 rue mercières. Café des fédérations, 8 rue du Major Martin. La Mère Jean, 5 rue des Marronniers. Chez Mounier, 3 rue des Marronniers. Chez Hugon, 12 rue Pizay. Bouchon-comptoir Brunet, 23 rue Claudia. Café comptoir Abel, 25 rue Guynemer. Chez Marie-Danielle, 29 rue des remparts d’Ainay. Chez Marcel, 13 rue Désirée. Le Saint Vincent, 6 place Fernand Rey. Bon appétit et un conseil venez avec le ventre bien creux !

Située dans la petite commune de Saint-Romain-au-Mont-d’Or, la Demeure du Chaos s’inspire directement d’établissements de création artistique comme la Factory d’Andy Warhol, pour promouvoir l’art urbain et ouvert à tous. Depuis 1999, le bâtiment appartenant à Thierry Erhmann a fait scandale auprès des riverains et des collectivités locales. Plus de 70 artistes ont « travaillé » à embellir la façade de graffiti et l’intérieur recèle de sculptures, de peintures ou d’œuvres diverses sur 12 000 mètres carrés. Aujourd’hui, le bâtiment est reconnu comme une œuvre d’art à part entière et se protège ainsi de la menace de plaintes des riverains.

Sur la presqu’île de Lyon, entre le quai de Saône et le quai du Rhône, la rue de la République de Lyon est l’une des rues commerçantes les plus importantes et les plus fréquentées de la ville. Elle s’étend depuis le très célèbre Place Bellecour, et la statue équestre de Louis XIV, pour rejoindre la Place de la Comédie. L’un des cœurs battant de la ville depuis le XIXème siècle, c’est également une rue forte en événement historiques puisque c’est par exemple ici que le Président Sadi Carnot fut abattu par Caserio en 1894 (une plaque commémorative y est toujours installée) ou que les frères Lumières ouvrirent la deuxième salle de cinéma du monde, deux ans plus tard. Prenez le temps d’admirer les très beaux immeubles haussmanniens de la rue, de même que le Palais de la Bourse.

Les bouchons Lyonnais sont l’une des fiertés de la ville. Ces petits bars restaurants à l’atmosphère conviviales proposent en général une cuisine simple et copieuse, et utilise les produits de la région. Les spécialités gastronomiques de Lyon sont souvent faites d’abats d’animaux (les tripes, le foie gras, les andouillettes) mais aussi certains fromages (comme le Saint-Marcellin) qu’accompagnent parfaitement les vins rouges de la région (le Beaujolais ou le Côte du Rhône). Le terme de « bouchon » proviendrait de l’ancienne fonction de ces établissements, qui servaient souvent à nettoyer (« bouchonner ») les chevaux. Les bouchons Lyonnais sont légion, mais on peut par exemple citer « Nôtre Maison » ou le « Café des Fédérations » parmi les plus réputés.

La Basilique Notre-Dame-de-Fourvière est un édifice exceptionnel, classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1998, qui domine la ville de Lyon depuis la colline du même nom. Sa construction sur des ruines gallo-romaines a été commandée à l’architecte Pierre Bossan à partir de 1872, après que des pélerins sont venus priés la vierge à cet endroit contre l’envahisseur prussien. Déjà en 1852, c’est ici que l’inauguration d’une statue de la Vierge de Fabish fut annulée suite à quoi les Lyonnais allumèrent spontanément une lumière (événement qui a fait naître la traditionnelle fête des lumières). La Basilique présente une architecture tout à fait particulière, s’inspirant de la tradition néo-gothique, mauresque et néo-byzantine. A proximité de la Basilique, le théâtre antique de Fourvière qui accueille les fameuses Nuits de Fourvières.

La Colline de la Croix-Rousse est le théâtre d’un des quartiers les plus charmants de Lyon. Le quartier de la Croix-Rousse s’étend du Plateau de la Croix-Rousse jusqu’à la place des Terreaux. Si autrefois, les maisons étaient majoritairement habités par des tisserands (ce qui explique la présence de hauts-plafonds), le quartier est aujourd’hui largement occupé par les étudiants et les artistes. On y trouve de nombreux bars et restaurants. Le quartier de la Croix-Rousse est également réputé pour accueillir les fameuses « traboules », ces passages creusés dans les bâtiments souvent construits autour d’un patio, la plus célèbre étant celle de la « Cour des Voraces ». Les pentes de la Croix-Rousse donnent le cadre de superbes balades romantiques.

Lyon est réputé pour ses Traboules, ce sont des passages à travers cours qui vous permettront de vous rendre d’une rue à l’autre. Vous pourrez « trabouler » à travers ce dédale de cours, d’escalier, de détours… . Il y en aurait plus de 500 à Lyon principalement dans le Vieux Lyon (215 cours et traboules), à la Croix Rousse (163 cours et traboules) et sur la presqu’île (130 cours et traboules). L’architecture typique des traboules se compose de galeries, de cours à la romaine et de puits. Le modèle des traboules construites pour la plupart à la Renaissance est celle du Patio romain. L’origine historique des traboules s’explique par la nécessité de créer des raccourcis pour accéder à l’eau en bord de Saône au temps de Lugdunum. Les traboules de la Croix Rousse sont plus récentes, elles permettaient aux Canuts (les ouvriers de la soie) de transporter les marchandises plus facilement et à l’abri à travers la ville. Elles ont également eu une importance historique au temps de la révolte des Canuts et au temps de la résistance pour échapper aux autorités. Aujourd’hui, il est plus difficile de circuler à travers les traboules à cause des digicodes qui en interdisent l’accès. Mais la ville de Lyon redonne l’accès à de nombreuses traboules et cours dans le cadre de la protection du patrimoine historique. Vous trouverez notamment sur le site internet de la ville (http://www.lyon.fr/vdl/sections/fr/urbanisme/cours_traboules_lyon/a_visiter ) une liste des traboules que vous pourrez visiter. En tout cas, n’hésitez pas à pousser les portes ou à vous engouffrer derrière les habitants pour découvrir des merveilles au cœur des îlots d’habitation à Lyon. Bonne visite.

La halle du marché aux bestiaux est la seule partie subsistante des abattoirs de la mouche construits par Tony Garnier. Tony Garnier est un des plus importants urbanistes et architectes du début du XXéme siècle, c’est à Lyon qu’il bâtit la majorité de son œuvre. Après un ouvrage révolutionnaire, « la cité industrielle », paru en 1917, il construit une œuvre issue de cette étude révolutionnaire. Les abattoirs de la mouche en font partie. La Halle du marché aux bestiaux, inaugurée en 1914, reprend de manière industrielle le principe structurel de la salle des machines de l’exposition universelle de 1889 à Paris. La charpente métallique de l’édifice (couvrant l’équivalent de deux terrains de football) est d’un seul tenant. Cette prouesse technique à l’époque permet de se passer de poutres et de poteaux. La Halle, rebaptisé Halle Tony Garnier, est aujourd’hui une grande salle de concert et d’exposition de Lyon. C’est une gigantesque salle modulable qui peut accueillir de 5 000 à 17 000 spectateurs. Vous pourrez venir y assister à des concerts des plus grandes stars internationales mais également participer à des salons et des évènements ou y voir de grandes expositions. N’hésitez pas à venir découvrir ce lieu pour son histoire mais également pour sa programmation actuelle que vous trouverez sur son site internet : http://www.halle-tony-garnier.fr/. La Halle Tony Garnier est située 20 place des docteurs Charles et Christophe Mérieux, le métro le plus proche est Debourg.

On connaît bien les traboules, mais moins les innombrables passages secrets et les souterrains qui quadrillent le sous-sol de Lyon. On ne peut malheureusement pas les visiter, bien que des petits malins forcent de temps en temps les grilles et les obstacles pour y pénétrer, à leurs risques et périls. Pour visiter virtuellement cet aspect invisible de la ville, vous pouvez consulter le site Internet qui permet entre autres de mener une action pour sauver ce patrimoine. http://www.lyonsecret.free.fr

Le Transbordeur est une salle de concert installé dans une ancienne usine des eaux. Vous pourrez venir assister à des concerts de qualité mais également à des soirées électro, des soirées thématiques, et des matchs d’impro. N’hésitez pas à regarder leur programmation sur leur site internet (http://www.transbordeur.fr/ ) ils proposent des concerts d’artistes d’envergure nationale et internationale et accueillent les meilleurs DJ’s de toute l’Europe. C’est une adresse vraiment sympa pour faire la fête à Villeurbanne et à Lyon. Le transbordeur est situé 3 boulevard de Stalingrad à coté du parc de la Tête d’or et de l’université Lyon I.

Dans le centre-ville de Lyon et à proximité de l’Hôtel de Ville, l’Opéra National de la ville est un édifice dont la construction originelle date du XIXème siècle (par Antoine-Marie Chenavard et Jean-Marie Pollet), mais qui fut largement reconstruit par le célèbre architecte Jean Nouvel dans les années 1990. Il se caractérise par une façade néoclassique ornée de statues, et une architecture intérieure « à l’italienne ». L’Opéra National de Lyon est majoritairement consacré à la promotion de l’art lyrique, la danse et la « création symphonique ». Les ballets et opéras traditionnels sont proposés (Debussy, Strauss ou Puccini). Il est possible de visiter le théâtre et les coulisses en dehors des représentations, se renseigner auprès de l’Office du Tourisme.

- La Vogue des marrons. Du 15 octobre au 15 novembre. Fête foraine autour du vin et des marrons chauds. Place de la Croix-Rousse. - Festival de musique sacrée. Du 15 novembre au 8 décembre. Dans différents lieux de la ville. - La Fête des Lumières. La plus célèbre célébration, où tous les Lyonnais posent des lumières ou des bougies sur le rebord de leurs fenêtres. - Fête de la boule lyonnaise, à Gerland, en mai et juin. - Fête des Pennons. Fête costumée sur le thème de la Renaissance, place Bellecourt. Début Juin.

Les traboules sont des passages qui permettent de passer d’une rue à l’autre entre ou à travers les immeubles. Portes dérobées, couloirs secrets, cours dissimulées, la ville recèle un véritable labyrinthe que seuls les Lyonnais peuvent connaître, à condition d’y avoir vécu depuis de nombreuses années. A toutes les époques, ces traboules ont servi aux clandestins, aux résistants de la dernière guerre, etc. Un guide web a été publié qui permet aujourd’hui aux novices de débusquer par lui-même ces mystérieux passages, sans s’y perdre ! Cela permet de se balader seul, sans un guide suivi d’une troupe de touristes. Cours et traboules http://www.magazine.fr/lyon-cite/LOISIRS/GUIDE/index.html

Tony Garnier est un des plus importants urbanistes et architectes du début du XXéme siècle, c’est à Lyon qu’il bâtit la majorité de son œuvre. Après un ouvrage révolutionnaire, « la cité industrielle », paru en 1917, il construit une œuvre issue de cette étude révolutionnaire. C’est notamment le cas du quartier des Etats-Unis, un vaste projet d’urbanisme construit entre 1919 et 1933. Durant la guerre, la zone de ce quartier accueille plus de 10 000 soldats américains en transit pour le front. Après la guerre, la zone devient un vaste bidonville avant que la municipalité ne décide de confier à Tony Garnier la mission de construire une cité expérimentale. Le projet restera inachevé mais c’est un quartier révolutionnaire pour l’époque qui voit le jour dans les années 20 et le début des années 30. Tony Garnier construit des immeubles à échelle raisonnable destiné à accueillir des familles à revenus modestes. Dans les années 50, le projet de Garnier est enterré par les besoins en urbanisation rapide de l’après guerre. Aujourd’hui, vous pourrez venir visiter le musée urbain Tony Garnier qui est né à l’initiative du comité des locataires et de l’association Perspective Tony Garnier. Vous pourrez également visiter un appartement témoin des années 30 in-situ. Vous découvrirez alors une œuvre révolutionnaire et humaniste. Le musée en lui-même présente l’œuvre de Tony Garnier. Vous pourrez également participer à un parcours à ciel ouvert et découvrir 25 fresques sur l’œuvre de Tony Garnier dans le quartier. Le musée urbain propose également des expositions temporaires d’architecture et d’urbanisme. C’est en tout cas une visite qui vaut le détour à Lyon et qui vous en apprendra beaucoup sur l’urbanisme et l’architecture du XXéme siècle à travers l’œuvre d’un visionnaire. Vous trouverez plus d’informations sur le site du musée urbain Tony Garnier : http://www.museeurbaintonygarnier.com/. Le musée est situé 4 rue des Serpollières à proximité de la mairie du 8éme arrondissement (Tram T4 arrêt musée Urbain, Tram T2 arrêt Bachut). Bonne visite.